Les journaux Ouest France et Le Télégramme ont publié la semaine dernière une lettre ouverte de Erwan Balanant, président de l’association Ides ((Initiative pour les Demandeurs d'emploi par l'économie et la solidarité) qui  œuvre à l'insertion professionnelle sur le secteur de Quimperlé et Concarneau au ministre Laurent Wauquiez. 

Celui-ci  s’est  fait remarquer par ses propos indécents sur le RSA, le cumul des prestations chômages et le RSA perçu par les étrangers (1)

Dans sa lettre Erwan Balanant, indique rappelle qu’il entend proposer une loi obligeant les bénéficiaires du RSA à accomplir cinq heures hebdomadaires de service social.

Et il rappelle les propos du ministre :  "Aujourd'hui, un couple qui est au RSA, en cumulant les différents systèmes de minima sociaux, peut gagner plus qu'un couple dans lequel il y a une personne qui travaille au Smic. Ça c'est la société française qui tourne à l'envers"».

(dessin de na! publié avec son aimable aurtorisation : www.dessinateur.biz/blog)

Des chiffres  faux

«Comment pouvez vous faire une telle erreur?, poursuit Erwan Balanant.

Le RSA voulu par Martin Hirsh ne permet pas les cumuls que vous condamnez et je ne pense pas imaginable que vous puissiez l'ignorer  (2).

Puis il ajoute: «En tant que président d'une association intermédiaire d'insertion par l'activité économique, je sais l'importance de l'activité dans le parcours qui conduit un bénéficiaire du RSA de la détresse de l'inaction à la dignité d'un emploi stable et humainement valorisant».

…

Vouloir conditionner la perception d'un revenu de solidarité à la réalisation d'un travail gratuit est une aberration incroyable.

Elle marque une incompréhension totale des réalités du terrain et des aspirations des personnes que la vie a éloignées de l'emploi».

«D'hypothétiques profiteurs»

Il s’indigne alors et ajoute :

«Plutôt que de stigmatiser d'hypothétiques profiteurs, monsieur le Ministre, proposez donc à votre gouvernement de remettre de la lisibilité et des moyens dans les politiques d'action à destination des personnes bénéficiaires du revenu de solidarité active. Mettez en œuvre des moyens pour que les acteurs de l'insertion puissent travailler sereinement».

Invitation

«Notre association, écrit-il encore, organise le 26mai, à l'occasion de son assemblée générale, une table ronde autour de l'insertion, de ses difficultés, de ses enjeux.

Je vous invite, aux côtés des acteurs et des élus locaux, à venir y participer et vous confronter à la réalité d'hommes et de femmes qui, plus que tout, aspirent à vivre dignement de leur travail».

On ne pourrait mieux dire

(1)   Pour Laurent Wauquiez, le système de protection sociale est «le plus généreux d'Europe» puisqu’il permet aux étrangers en situation régulière, «de bénéficier très facilement de nos différents outils de solidarité».

Et il propose de ne l’accorder qu’aux étrangers ayant travaillé au moins 5 ans

En faisant ainsi il surfe, bien évidemment, sur les mensonges du FN qui prétend que les étrangers peuvent se « mettre au RSA » trois après leur entrée en France.

En réalité, hors l’espace économique européen, il faut avoir obtenu un certificat de travail depuis au moins cinq ans pour prétendre au RSA

(2)   Un couple qui ne travaille pas avec un enfant et perçoit l’allocation logement touche 1.050 euros de revenus, dont 750 euros de RSA, tandis qu'un couple avec un enfant dont l'un des parents perçoit le smic et qui perçoit l’allocation logement touche 1.650 euros, dont 250 euros de RSA.

Le RSA est dégressif, il ne vient pas se substituer à un emploi.

Corinne Grobsheiser, infirmière connue et appréciée de Clohars Carnoët, membre du conseil d'administration de Cap Action Solidarité, a publié, à la fin de l'année, dans les journaux  locaux une letttre concernant son point de vue sur les couches lavables et les subventions accordées par la Cocopaq pour soutenir les achats.

Nous la publions aujourd'hui dans son intégralité en souhaitant qu'elle permette d'engager le débat.

Couches lavables ou non, subventions ou non, budget de la Cocopaq, réduction des déchets. Les éléments à débattre sont nombreux.

*****

Corinne GROBSHEISER

Kerrune

29360 Clohars-Carnoet

profession: Infirmière depuis 1982

             dont 15 ans d'expérience professionnelle dans un hôpital d'enfants

                   utilisation des couches lavables à l'hôpital en 1982

                   mère ayant eu trois enfants

                                                                               Le 16 décembre 2010

Lettre ouverte en réponse à la campagne en faveur des couches lavables.

     Quelle ne fût pas ma surprise en ouvrant mon quotidien hier !!! Je me permets, même si cela est un coup d'épée dans l'eau, d'apporter mes arguments. Cela aura au moins l'occasion de m'apaiser.

Voici donc revenu le débat des couches lavables pour les « bobos » en manque d'authenticité, sponsorisé par la Cocopaq,

Enfin par nous !!!

Avant de mettre ces couches, il faut tout d'abord les fabriquer à grands coup de tronçonneuses, de déforestation ,on plante du bambou; ça pousse vite et surtout ça rapporte et en plus ce n'est pas chez nous!

Après donc l'achat des couches, dont je ne suis pas certaine du confort pour l'enfant en raison de la protection imperméable qui protège des fuites - en clair une sur-culotte en plastique « écolo » - , (il existe depuis des lustres des coto-couches, bandes de coton jetables pour les plus allergiques) il faut utiliser de l'eau pour les laver, de l'énergie et un détergeant sans compter le stockage des couches propres qui prennent de la place mais aussi du séchage en temps d'hiver pas facile à faire à moins de recourir encore à une énergie pour le séchage.

Je ne suis pas sûre de l'économie, de l'hygiène, il y a aussi la position de la femme qui sera gratifiée par une aide de la Cocopaq, la bonne mère !!!!!

Au delà d'un raisonnement écologiste, c'est d’un tout autre débat qu’il s’agit.

Je ne connais pas beaucoup d'hommes qui enfourneront les machines, donc en fait, c'est une régression de la femme cantonnée au foyer pour le bien être de nos chères petites têtes blondes.

En admettant qu'elles travaillent, cela sera un surcroît de fatigue et afin de jouer le jeu jusqu'au bout, je suppose que la Cocopaq suivra la même réflexion dans les crèches et garderies avec les conditions de stockage du linge sale pour chaque famille.

Bien entendu je plaisante, c'est surtout aux autres que vous avez pensé !

Admettons que la femme reste au foyer.

Entre les enfants et son mari, quel sera son avenir (un foyer sur trois divorce).

Les enfants partis, cela annonce une précarité et une inégalité flagrante de la condition féminine sur fond de culpabilité : suis-je une bonne mère ?

Je serai curieuse de connaître les personnes qui ont de telles idées pour la communauté ?

Et de quelles expériences disposent-elles ?

Cette campagne va certainement coûter cher.

J'espère que la Biocoop de Quimperlé citée en référence vous sponsorisera !!!

On peut aussi envisager des couches lavables pour les personnes âgées car là il y a matières (sens propre et figuré) dans notre région vieillissante et la propreté est perdue définitivement !

Et pourquoi pas les protections périodiques !!!

On peut laisser le choix aux familles des couches lavables ou jetables mais, de là à les subventionner, il y a une marge!

Au delà de ce débat, je trouve désespérant votre façon de faire alors qu'au quotidien je côtoie souvent la misère silencieuse de nos anciens.

Corinne Grobsheiser 

Vous ne le savez peut-être pas encore mais le Père Noël a quitté sa résidence de Rovaniemi en Finlande pour s’installer dans une grosse taïga en Mandchourie, Chine du Nord.

C’est ce que nous apprend Pierre Antoine Delhomais dans un article paru dans Le Monde du 19 décembre.

En chef d’entreprise soucieux de sa rentabilité, il a souhaité se rapprocher de ses lieux de production.

Le journaliste nous indique qu’en faisant ses courses de Noël, on comprend assez vite quelques uns des problèmes économiques du moment

Déséquilibre des comptes extérieurs

« La guirlande électrique pour décorer le sapin ? Made in China. La veste en laine polaire du neveu ? Made in China. Les baskets pour la nièce ? Made in China. L'iPhone ?  Made in China,.. »

Certes, pour rééquilibrer les comptes, on pourrait offrir un sac Louis Vuitton ou un merveilleux train pas électrique en bois du Jura, mais c’est un peu cher et çà ne suffirait pas.

Si tout ceci n’avait été fait de façon électronique, on aurait pu assister à un véritable transfert quotidien de milliards d’euros vers les coffres déjà bien remplis de la Banque Centrale de Chine en laissant au passage une poignée d’euros à la caissière, pour prix de son travail harassant.

Financement des déficits

Mais le plus fort c’est que, bien vite, une partie de ces milliards d’euros vont  revenir pour acheter des Obligations Assimilables du Trésor (O.A.T.) car il faut bien  financer nos déficits, publics et privés.

"Afin de rémunérer nos infirmières, nos instituteurs, nos policiers  et... de payer nos cadeaux de Noël ".

Avec des cartes de crédit-revolving aux taux exorbitants permettant d’enrichir nos chers banquiers.

Société de consommation

Le journaliste, tout en faisant la queue, la carte à la main, en profite alors pour philosopher un peu sur cette société de consommation apparue à la fin du XIXe siècle, quand les hommes  ont commencé  à consacrer une partie de leurs revenus à autre chose qu'à l'achat de nourriture.

Il rappelle qu’en1900, une famille ouvrière parisienne dépensait  70 % de ses revenus pour s'alimenter , 25% pour se loger et s’habiller et 5 % pour tout le reste.

Cette proportion de dépenses alimentaires dans le budget  des ménages encore proche de 40 % au lendemain de la seconde guerre mondiale, tombera en dessous de la barre des 20 % au début des années 1970, et en dessous des  13 % en 2009 .

Une victoire sur l’estomac vide, et, malgré ses défauts, un grand progrès.

Des « trente glorieuses » aux trente « raisonnables »

C’est pendant la période des « trente glorieuses » (1945-1973),  période à laquelle tous les hommes politiques voudraient bien revenir, que la consommation a pris son essor avec des revenus qui augmentaient au rythme de 10% l’an, deux fois plus que l’inflation, et une consommation de masse qui profitait peu ou prou à tous (réfrigérateurs, TV, machines à laver, automobiles).

Ont suivi les « trente dépensières » où l’on continua à consommer plus en produisant de moins en moins sur place et donc en s’endettant de plus en plus avec, en point d’orgue, la crise des subprimes.

Sans doute, et parce qu’il le faut, allons nous aller vers les « trente raisonnables ».

Le retour du père Noël

Alors, vers 2040, le temps sera peut-être venu pour le père Noël de retourner au pays.

Pour peu qu’il y ait encore un peu de neige en Laponie et que les rennes n’aient pas été victimes de la baisse de la biodiversité.

Dimanche 7 novembre , le groupe Amnesty International Quimperlé-Lorient organisera sur la commune deux randonnées afin de faire connaitre ses actions de défense des victimes de violation des droits humains partout dans le monde.

Les deux marches partiront de la maison des Associations.

La première randonnée, réservée à de bons marcheurs, partira à 13h30 pour 12 kms.

la deuxième, accessible aux familles et longue de 6 kms,  partira à 15h.

La participation aux randonnées pour les personnes  au dessus de 12 ans sera de 4€.

Le groupe local, qui  compte 116 adhérents, tiendra  une permanence pour faire connaitre  son  organisation et ses actions.

Deux pétitions en cours, l'une, appelée «Campagne Russie», l’autre  intitulée  «Exigeons la dignité», pour que tous les individus bénéficient des droits économiques, sociaux, culturels

pourront être signés sur place.

A 17h, un goûter sera proposé ainsi que des contes et des ventes au profit de l’association.

Venez nombreux !