Dans le dernier article de cette série (cliquez là) nous faisions état du « Rapport 2011 » du service de l’Eau et de l’Assainissement (SEA) du Conseil Général qui avait fait remarquer, le 7 Août 2011, une pointe de 102% en charge organique.
En l’attente de documents complémentaires nous avons retardé la publication de cet article.
Le moment est maintenant venu de le publier.
Informations complémentaires
Afin de pouvoir expliquer la « pointe » du 7 Août nous avons demandé à accéder à des informations complémentaires, et, si possible, au dossier complet.
Le SEA nous a indiqué que seule la municipalité, propriétaire des documents, pouvait nous donner accès.
Après plusieurs tergiversations nous avons pu, le lundi 3 septembre, consulter des documents complémentaires mais, amère désillusion, ceux-ci, de simples comptes rendus de visite ou des rapports d’auto surveillance trimestriels n’apportent aucun élément nouveau.
Nous nous contenterons donc dans le présent article du rapport de synthèse.
Indicateurs
Quand on étudie de près ce document plusieurs éléments semblent curieux :
- Le jour de la pointe les rendements épuratoires ont été remarquables : 98% en DBO5, 95% en DCO, 99% en MES
- Au mois d’août les résultats en sortie de station ont été également très bons, souvent inférieurs à ceux prévus pour l’éventuelle future station membranaire :
(1) Cliquez là pour une définition de DB05.
(2) La demande chimique en oxygène (DCO) est la consommation en oxygène par des oxydants chimiques forts pour oxyder les substances organiques et minérales de l'eau. C’est une façon complémentaire au DB05 d’évaluer la charge polluante des eaux usées.
(3) Matières en suspension, organiques ou minérales. L’élimination des MES est le point fort des stations membranaires.
(4) Azote Total Kjeldhal : mesure de l’azote organique et de l’ammoniaque. La valeur moyenne de 8 sur l'année, norme de la future éventuelle station membranaire est largement atteinte par la station actuelle.
(5) Phosphore. La valeur moyenne de 1 sur l'année, norme de la future éventuelle station membranaire est largement atteinte par la station actuelle.
Charge hydraulique
Le 7 aout 2011, jour de pointe, la charge hydraulique a atteint 55% de sa valeur nominale (2048 m3/j), soit 1126 m3/j.
Or un équivalent habitant consommant en moyenne entre 150 et 200 l par jour, 1126 m3/j correspondent à un minimum de 5632 e-h et à un maximum de 7509 e-h.
Peu d’eau, très polluée.
A quoi cela correspond-il ?
On peut formuler plusieurs hypothèses, notamment un bouchon de graisse, comme en 2008, mais elles ne seront levées que lorsque nous serons en mesure de consulter les résultats détaillés du rapport. Que s'est-il passé un peu avant, un peu après.
Le saura-t-on un jour ?
Quand au Rapport Annuel Prix et Qualité du Service public de l’assainissement collectif (RPQS) présenté au conseil municipal du 26 septembre 2012 il n’en parle tout simplement pas.
Saturée ?
Une chose est sure en tout cas : le 7 aout 2011, en présence d’une charge organique de 9 996 équivalents habitants, la station d’épuration de Fort Clohars s’est comportée comme une station qui « en avait sous le capot ».
11 000 e-h ? 11 500 ? 12 000 ? Plus ?
Va savoir !