La station d’épuration de 17 000 équivalents habitants (e-h), de technique membranaire, prévue sur le site de Kerzellec, représente un investissement extrêmement lourd pour la collectivité.
La lettre d’information N°2 publiée par la municipalité en donne le détail (cliquez là pour la lecture de la lettre).
* Y compris le surcoût dû à la technique membranaire par rapport à une station classique à boues activées (environ 500 000 €)
Ces chiffres ont été donnés par la Setur et sont issus du groupe de travail ayant défini la capacité de la station, choisi la technique d’épuration et préconisé le site de Kerzellec.
Le même cabinet avait chiffré à 4 200 000 € le coût d’une station à boues activées à Saint Mady ou Keranna.
Des stations qui auraient été situées fort loin des maisons comme c’est le cas de presque toutes les stations d’épuration que l’on trouve en France.
Et donc n'auraient nécessité aucun investissement particulier pour tenter d'améliorer la qualité de vie des riverains.
Capas a retenu ces chiffres comme base de travail.
Coût complet
Mais ces chiffres sont incomplets.
Deux d’entre ne devraient pas faire débat et pourtant la municipalité n’en tient pas compte dans ses calculs :
- Le terrain : celui-ci a été pourtant acheté pour 57 000 € en 2011.
- Le démantèlement de Fort Clohars. Comme le dit la Lettre d’Information n°2 :
« Les bassins d’épuration seront démontés et le site paysagé en harmonie avec son environnement ». Tout cela coûte, obligatoirement. Capas a évalué ce le coût à 200 000 €.
Le point le plus important, qui lui fait débat, porte sur les surcoûts entrainés par cette construction si proche des maisons pour :
- Faire en sorte que la hauteur des bâtiments soit limitée en enterrant une partie de bâtiments. Fermer complètement les bâtiments pour éviter les bruits et les odeurs
- Installer des systèmes de désodorisation et d’insonorisation.
- Intégrer de façon paysagère la station dans son environnement
Capas, reprenant les propos de l’adjoint aux travaux lors de la première présentation de ce projet (réunion de quartier du 22/7/2009 au Pouldu), a estimé ces surcoûts à 500 000 €.
Or maintenant, la mairie prétend que ces surcoûts font partie des 500 000 € supplémentaires dus au membranaire.
Cependant, les experts semblent s’accorder pour dire que l’introduction d’une technique membranaire augmente d’environ 10% les coûts d’investissement d’une station classique c’est à dire, pour ce projet de 4 200 000 €, environ …. 420 000 €.
Celà pour installer la technologie membranaire uniquement.
Imagine-t-on des investissements pareils si une telle station était installée à Rostel, St Mady ou Keranna ?
Dans ce cas, il ne reste que des clopinettes pour les travaux « paysager, sans bruit et sans odeur »
On pourrait en discuter longuement mais des données récentes ont mis sur la table quelques éléments plus factuels,…