Filière bois énergie en pays de Quimperlé et alentours
Cet article a été rédigé à partir des divers documents émis par la Cocopaq, notamment la « Synthèse du rapport de faisabilité » (cliquez là) et d’un interview de notre ami Hervé Prima, un des pionniers de la filière.
Quelques repères
Utilisé depuis des temps immémoriaux le bois a trois usages :
- Chauffage
- Bois d’industrie
- Bois d’œuvre
En matière énergétique il constitue en France la première ressource renouvelable.
En 2010 les énergies renouvelables représentaient 12,9% de la consommation finale d’énergie, réparties ainsi :
- Bois : 5,9%
- Hydraulique : 3%
- Eolien : 0,4%
- Autres : 3,6%
Le bois est considéré comme une énergie renouvelable à condition, cela va sans dire, de renouveler la ressource.
Du point de vue de l’émission de gaz à effet de serre, le bilan est neutre car le CO2 émis est recyclé par la forêt pour peu que celle-ci soit gérée durablement.
De plus, le fait de bruler des déchets permet de transformer le méthane, le plus redoutable des gaz à effet de serre.
Le seul point négatif est l’émission de particules fines.
Celle-ci est très réduite dans les chaudières modernes certifiées mais ce n’est pas le cas pour les autres.
La Bretagne, surtout dans les milieux agricoles, s’est longtemps chauffée au bois.
Elle n’est pas grande productrice de bois de forêt mais compensait cela par la récupération du bois de talus.
Ceux-ci étaient entretenus, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui : on peut dire que, dans notre région, toute une génération agricole a fait l’impasse sur les talus.
Il en est de même pour les scieries.
Chaque commune avait sa scierie. Aujourd’hui il n’en existe plus qu’une sur la Cocopaq (Querrien).
Les maisons en bois sont apparues en Bretagne depuis très peu de temps, l’humidité de la région étant rédhibitoire.
Bois bûche, granulats, plaquette
On peut se chauffer avec du bois se présentant sous 3 formes :
- Bois-bûche : c’est de loin le combustible le plus employé et le plus courant. Le bois peut être acheté à des professionnels mais la filière vit essentiellement de part le bois des propriétaires, la récupération illicite ou le travail au noir. Les chaudières peuvent difficilement être automatisées.
- Granulats de bois (appelés aussi « pellets ») : obtenus par combustion à très haute pression de sciure sèche. C’est un produit bien adapté pour les particuliers avec, toutefois, un prix assez élevé mais compétitif par rapport au fuel.
- Plaquettes : se présentent sous forme de petits morceaux de bois déchiquetés, obtenus par broyage de bois d’origine diverses. Le combustible est brulé dans des chaudières très automatisées. Ces chaudières peuvent être utilisées dans de grandes maisons mais ceci est à la limite de la rentabilité. La cible privilégiée est les réseaux de chaleurs pour équipements publics ou privés.
La suite de cet article est consacrée à la filière plaquette
Une préoccupation locale
La Cocopaq mène depuis quelques années une réflexion sur la valorisation de la filière bois avec deux équipements chauffés par des chaudières à bois déchiqueté et à alimentation automatique :
- L’Aquapaq de Scaër
- L’Aquapaq de Quimperlé
Parallèlement deux associations d’agriculteurs se sont constituées afin de produire du bois déchiqueté pour les deux piscines :
- Douar Energie sur Scaër
- Quimperlé Energie
De son côté la 4C, devenue depuis peu la CCA (Cornouaille Concarneau Agglomération) s’est lancée dans deux équipements similaires à Rosporden et Concarneau.
Les deux communautés ont alors décidé de structurer leurs démarches à l’échelle des deux territoires.
Une étude de faisabilité conduire par un chargé de mission, Alain Richard, recruté à cet effet a été menée. Elle a rendu ses concluions fin 2011.