Les dépenses de fonctionnement ont pour caractéristique d'être stables et récurrentes. Il est donc pertinent d'observer leur évolution année par année , sur une période donnée.
A l'inverse les dépenses d'investissement sont plus erratiques. On peut constater, sans que cela soit anormal, des années avec des investissements importants suivies par des années avec des investissements moindres. Pour cette raison, nous avons rajouté aux tableaux, des cumuls d'investissements sur la totalité de la période, ou des moyennes
Evolution des dépenses d'investissement par habitant
(en euros) | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | Total période | Moyenne
| Evolution % |
Clohars | 275
| 381
| 417
| 270
| 351
| 284
| 1978
| 330
| 3,3 %
|
Moyenne strate | 226
| 266
| 288
| 303
| 331
| 354
| 1768
| 295
| 56,6 %
|
Les dépenses d'investissement de la commune , qui se situaient nettement au dessus de celle de la moyenne de la strate en 2002, se situaient nettement au dessous en 2007. En moyenne, les dépenses d'investissement restent au dessus de celles de la strate, mais l'écart diminue. Cela confirme le sentiment que chaque cloharsien peut avoir : compte tenu de ses capacités financières, la commune n'a que modérément investi pendant cette période.
Une analyse plus précise (cliquez là), montre que, de plus, ces investissements ne préparent pas vraiment l'avenir.
Evolution des recettes d'investissement par habitant
(en euros) | 2002
| 2003
| 2004
| 2005
| 2006
| 2007
| Total période | Moyenne | Evolution %
|
Clohars | 452
| 431
| 570
| 502
| 478
| 550
| 2983
| 497
| 21,7 %
|
Moyenne strate | 405
| 430
| 458
| 490
| 446
| 569
| 2798 | 466
| 40,5 %
|
Ce tableau confirme le tableau précédent, les recettes étant définies en fonction des dépenses prévues dans le budget.
Répartition des recettes d'investissement
Les recettes d'investissement se répartissent en :
- emprunt : on utilise d'ordinaire ce type de recettes pour les investissements long terme
- autofinancement : ce type de recette est utilisé pour des investissements plus courts
- subvention de l'état, de la région, du département, d'organismes spécifiques. Les investissements doivent être des investissements d'intérêt général
- autres : on regroupera dans cette catégorie diverses petites taxes (taxe locale d'équipement), la récupération de la TVA, des cessions d'immobilisations,..
Il est intéressant de regarder quel est le pourcentage de chaque type de recette et de les comparer à ceux de la moyenne de la strate :
(en %) | 2002
| 2003
| 2004
| 2005
| 2006
| 2007
| Période |
Emprunt | 33,4% | 35,0% | 35,4% | 40,2% | 28,7% | 22,9% | 32,5% |
Autofinancement | 26,8% | 45,0% | 35,6% | 45,6% | 50,4% | 47,1% | 41,8% |
Subventions | 15,0% | 9,7% | 19,5% | 5,2% | 1,5% | 2,0% | 8,9% |
Autres | 24,8% | 10,2% | 9,5% | 9,0% | 19,5% | 28,0% | 16,8% |
Moyenne de la strate
(en %) | 2002
| 2003
| 2004
| 2005
| 2006
| 2007
| Période |
Emprunt | 19,0% | 21,9% | 20,5% | 19,0% | 23,3% | 19,3% | 20,4% |
Autofinancement | 32,3% | 35,1% | 34,3% | 31,6% | 35,7% | 27,8% | 32,6% |
Subventions | 12,1% | 12,8% | 14,2% | 14,5% | 15,9% | 13,5% | 13,9% |
Autres | 36,5% | 30,2% | 31,0% | 34,9% | 25,1% | 39,4% | 33,1% |
On notera que Clohars Carnoët utilise nettement plus l'emprunt pour le financement de ses investissements que les communes qui lui sont comparables. Cela représente en gros 1/3 de ses ressources contre 20% pour les communes comparables. Cette tendance déjà vraie en début de mandat ne s'est pas, en moyenne sur la période, inversée et peut être considérée comme préoccupante.
La part de l'autofinancement est également, à Clohars Carnoët, nettement supérieure à la moyenne des communes comparables (42% contre 33%). On note une croissance quasi régulière sur la période de cette part. Cela est dû aux recettes de fonctionnement abondantes que nous avions noté dans l'article précédent mais qui risquent de se tarir.
A l'inverse, Clohars Carnoët, à l'exception des années 2002 et 2004, utilise moins les subventions que les autres communes. Cela est probablement du au fait que la municipalité a peu fait appel à ce type de financement (fidèle à sa philosophie « isolationniste ») et que, sans doute, bon nombre d'investissement ne s'y prêtaient pas..
De même Clohars Carnoët a moins utilisé les ressources « Autres », sans que l'on ait d'explications claires à ce phénomène.
Conclusion partielle
Pendant cette période, la commune a modérément investi, compte tenu de ses capacités. De plus les investissement effectués sont loin d'être tous des investissements long terme.
La commune a dégagé un autofinancement important pour les financer, ce qui est une bonne chose et a beaucoup recouru à l'emprunt, ce qui l'est moins.
Elle a, sans doute, négligé de rechercher des subventions dans une période ou cela semblait possible. Il n'est pas sur que la période qui s'ouvre soit aussi favorable