Un jour ordinaire

Ce mardi 23 septembre, la journée débute selon les rites que 10 ans de retraite ont bien établis chez nous.
Tout va bien!

Toutefois, l'écoute de la radio (France Inter) déverse ses infos et me laisse une fois de plus bien décontenancée...
La journée de mobilisation contre la privatisation de la poste, la grève sur le RER B pour une question d'organisation du travail des conducteurs, la bataille pour la présidence du Sénat, la bataille pour le poste de 1er secrétaire au PS, la dépression qui atteint de nombreux français.
Je sens le malaise me gagner.
Mais je crois que la déprime ne m'atteint pas encore.

C'est plutôt la colère qui l'emporte après avoir écouté la chronique de l'économiste distingué qui nous explique que, bien sûr, la poste doit rester un service public, comme dans certains pays où il faut quand même aller chercher son courrier soi même, -  (Pas de panique, chers anciens qui ne pouvez plus vous déplacer, des "services à la personne" vont se développer. Payés par qui?)  - pour conclure que nous ne pourrons pas échapper à la mise en concurrence dictée par la constitution européenne !

Je crois que je ne vais pas écouter Alain Minc si je ne veux pas sombrer.

Et puis, j'ouvre mon courrier électronique. Chic, Tristano a écrit! son phrasé me séduit, mais le sujet me désole et je me dis que toutes ces mauvaises nouvelles de ce début de journée sont une même cause, à chasser bien vite de notre quotidien!

Comments

[petitmaje]

Peut-être est-ce du à un week-end de voile de rêve dans le Golfe du Morbihan, mais je ne vois pas que du mauvais dans les nouvelles du jour.

Bien sur il y a le nouveau Tristano qui est arrivé mais aussi de bonnes nouvelles de la dernière réunion CAPAS avec plein d'initiatives intéressantes, et le blog qui est de plus en plus lu.
Il y a Barak Obama qui devance de nouveau Mac Cain dans les sondages.
Il y a les élections sénatoriales et la perspective incroyable envisagée par Le Monde que le Sénat pourrait basculer à gauche en 2011. A côté de celà le duel Larcher-Raffarin me laisse de marbre.

La possible ouverture du capital de La Poste ne me gêne pas. D'une part parce que La Poste, pour se développer (une entreprise qui ne se développe pas régresse) et s'ouvrir à la concurrence a besoin d'argent frais, or l'état, endetté à mort n'en a pas.
Quelles dépenses moins urgentes sacrifierait-on s'il fallait apporter à la Poste les 3 milliards dont elle a besoin ?

Que je sache, ce n'est pas le bagne à AIR France, Renault, France Télécom, EDF.
Si France Télécom était resté 100% public et s'il n'y avait pas eu de concurrence, l'ADSL serait aujourd'hui à 50€ et les tarifs téléphoniques bien plus élevés qu'ils ne sont.

Rien n'empêche, et ce doit être fait, l'Etat, les collectivités de maintenir, en rétribuant la société pour celà, des services au public de très proche proximité, notamment pour les anciens.Cela n'a rien à voir avec le statut juridique de la société

C'est d'ailleurs là-dessus,en local, qu'il faudrait consulter les citoyens, en donnant tous les éléments du choix (avantages, inconvénients, couts) plutôt que par un référendum national dans lequel les gens, comme d'habitude, ne répondraient pas à la question